Amoureuse de trek et de volcans, je pars découvrir un des plus beaux volcans au monde: le Cotopaxi et ses 5897 mètres. Ce voyage ne se résume pas à une quête sans fin de sommets et me permet de me plonger en immersion Quichwa lors de treks et de vie en communauté.
Le circuit
C’est un peu stressée que je pars me sachant seule femme avec 4 mecs et un niveau de chaussures importants, et aussi pour les conditions météos qui semblent pas bonnes du tout.
J’ai eu la chance de pouvoir communiquer avant le départ avec Frank qui fait partie du groupe.
Il m’a acceuilli à Paris CDG. Nous avons ensuite rencontré Bertrand et Benjamin au moment d’embarquer.
A peine atterri après un très long vol, nous prenons la direction de Quito dans un super hôtel: Ikala où nous avons passé notre 1ère nuit. Le lendemain, nous passons notre première journée à découvrir Quito: les églises, les petites ruelles… et mangeons nos premiers empanadas (miaaaaam).
En fin de journée nous prenons la direction de Otavalo. Le lendemain, nous faisons notre 1ere marche. Je découvre une végétation magnifique avec un dénivelé très facile. C’est donc une parfaite mise en jambe.
Ensuite, nous partons dormir dans la communauté des “san clemente”, un endroit magnifique, plein de charme, typiquement équatorien, avec un repas INCROYABLEMENT bon partagé avec la famille et un petit déjeuner tout aussi excellent: étape incontournable!
Seul petit 1er souci rencontré. Nous devons retourner sur Quito pour chercher de l’argent liquide pour l’équipe de porteurs des 4 jours. Le village de la communauté de san clemente a fermé son agence bancaire depuis quelques mois. Nous avons perdu 4-5h de route.
Le lendemain, nous grimpons le Fuya fuya: assez simple aussi même si bien physique et sous une météo mitigée mais quelle satisfaction une fois au sommet.
C’est sans compter l’ascension du lendemain au Machachi: le volcan Corazon, nous partons sous le soleil mais nous terminons cette 1ère ascension un peu plus technique pour moi sous la pluie et le vent.
De retour à la hacienda complètement trempé. Mais grâce à la gentillesse de l’hôte nous séchons nos vêtements entre les chaises et les tables devant le seul point de chaleur de l’hacienda. Quelle belle 1ère experience pour moi.
Nous allions entamer notre trek de 4 jours autour de chimborazo : la mauvaise surprise, rien avait été prévu pour notre nourriture donc le guide a dû nous quitter pour aller faire le stock de nourriture pour 4 jours et nous sommes partis avec le guide local pour nous rendre à notre 1er bivouac, et là surprise à nouveau: pas de matériel de qualité: tente déchirée, vieille casserole (1 seule), etc etc
Nous montons nous mêmes les tentes. Heureusement, Frank a la grande gentillesse de m’aider à monter la mienne. Ce ne sont pas les locaux qui m’aideraient. Notre tente mess est elle aussi déchirée. Bref la tension commence à monter entre nous. Les garçons sont de moins en moins rassuré sur le matériel de l’agence locale. Ils craignent un peu pour les jours à venir avec les ascensions de haute altitude prévue.
Nous exigeons de parler au responsable d’agence afin de clarifier nos attentes et nos souhaits de rassurance quant aux prochains jours. Çà s’annonce plutôt mal. Mais le lendemain nous avons la surprise que notre itinéraire sera plus long en marche mais que nous serons en logement dur!
Nous avons une journée magnifique à marcher au milieu des vigognes, il y en a partout. Celles ci ne sont pas trop craintives. Cà rend l’expérience et le trek de ce jour inoubliable.
C’est après une longue journée de dénivelé positif et négatif que nous arrivons à ce gîte qui n’a plus été occupé depuis des mois, ouvert uniquement pour nous, en parfait état. Au moment où on commence à se détendre, il commence à pleuvoir des trompes d’eau!!! (on aurait eu ces conditions sous tente: çà aurait été pire que tout!). Nous avons donc tous passé une très chouette soirée à jouer au carte et à bien dormir.
Le lendemain, départ pour un long trek jusqu’au pied du Chimborazo 6263m, mais parti sous un ciel assez dégagé celui ci se couvre, le vent se lève. On termine dans 20 cm de neige fraiche, avec le vent et le brouillard.
Arrivé au refuge du Chimborazo: Hermanos Carrel à 4800 mètres d’altitude. Surprise de voir tant d’équatoriens allongé par terre, malade dans les escaliers etc etc.
Et oui ce jour-là, comme tous les autres de l’année, les équatoriens viennent en masse voir le refuge mais sans aucune acclimatation. Ils montent en direct de Quito. Ou pire directement de la mer, et leur cerveau n’est pas prêt pour une ascension si rapide. Dès lors la plupart sont malades, voire ont de gros malaise. C’est ainsi que lors de notre retour d’une petite ballade jusqu’à 5.650m dans l’après midi, on croise un père avec sa petite fille de 3-4 ans sous le bras courant à toute vitesse. Celle ci ne respire plus: oedème cérébrale… bref l’acclimatation est la base de la réussite de toute ascension et çà ATALANTE nous y prépare toujours très très bien.
Le lendemain, nous reprenons notre route de retour sous un beau soleil. Nous nous rendons dans un charmant village Mechahuasca nous reposer et préparer notre sac pour le lendemain. L’objectif des prochains jours sera l’ascension du Illiniza Norte 5130m.
Super montée pour arriver au refuge, merci au guide de nous faire partir assez tôt. Nous sommes ainsi les premiers. Nous pouvons choisir notre couchage. Dans ce refuge, il y a 25 matelas en lits superposés dans une seule pièce, et le plus haut des matelas se trouve à 1m du plafond, nous prenons donc place au 1er niveau des matelas et 2ème. Nous avons la chance d’avoir un délicieux potage pour accompagner notre pique nique grâce à la grande gentillesse du gardien du refuge. Dans l’après midi, certains se reposent et d’autres comme moi partons découvrir les alentours du refuge. La météo se dégrade assez vite. Nous dînons assez tôt comme entre temps le refuge s’est rempli de toute une série de trekkers du monde entier. çà parle toutes les langues, c’est vraiment très sympa.
Nous assistons tristement au secours d’une jeune équatorienne qui a reçu des pierres en descendant du sommet Illiniza Norte 5130 M. Elle ne peut plus marcher. Elle attend en souffrant le martyre avec son mari que les chevaux viennent la chercher pour la descendre. Elle est très touchante et gentille. Elle me demande de prier avec elle, ce que nous avons fait, et ce qui me touche très fort. J’en garderai un souvenir inoubliable aussi.
Nous dormons plus ou moins. On se réveille assez tôt comme certains se sont levé à 4h pour partir et nous sommes le 2ème groupe à partir vers 6h, quelle ascension même si je suis terriblement stressé après avoir vu cette fille souffrant tant des chutes de pierre sur son pied. C’est mon 2ème sommet en cordée avec casques, piolets, … Je suis donc un peu stressée mais j’y arrive! C’est incroyable! (même si parfois lors de la montée, j’ai des petits stress: devoir marcher le long de l’arrête, entendre la roche s’effriter ou même voir des pierres tombées et devoir se jeter sur la paroi 😉).
Retour au refuge pour prendre nos affaires et continuer notre descente. Quelle surprise d’arriver dans cette hacienda magnifique pour nous reposer avant le Cotopaxi 5897 M. Tout ce dont on a besoin: un accueil incroyable, un confort au top, une nourriture délicieuse… Bref un repos parfait avant l’ascension du Cotopaxi 5897 M, en plus cette hacienda est si bien située face au Cotopaxi 5897 M, que le coucher et le lever de soleil sont incroyables.
Lendemain matin, départ tôt pour l’entrée du Cotopaxi 5897 M (ou le croissant de lune) et la déception totale: on ne peut pas rentrer dans le Cotopaxi 5897 M car la loi a changé. Nos guides ne sont pas reconnus officiellement pour nous emmener au sommet. Notre guide a tout essayé. Nous attendons 4h avant de pouvoir rentrer finalement dans le parc. Nous montons au refuge sans savoir encore si il y aura 2 guides locaux pour nous emmener au sommet.
Le refuge du Cotopaxi est top, comparé à celui du Illiniza Norte mais sans surprise vu le monde qui tente l’ascension. Nous nous installons très à l’aise dans un lit superposé très confortable. Nous nous reposons un peu avant de préparer notre sac. Je suis tellement stressée n’ayant jamais fait une ascension aussi haute avec une météo qui s’annonce pas très belle. Mais heureusement que Frank grand spécialiste des sommets m’aide à préparer mon sac, mon mental et me dé-stresser un peu.
Réveil à 1h du mat, tous très excité de partir mais là, neige ☹ nous avons attendu un peu et avons décidé de tenter malgré tout donc c’est dans le vent et la neige que nous avons commencé l’ascension en cordé de 2 (j’étais avec Frank et notre guide). Quelle expérience incroyable, nous avons mis les crampons après quelques mètres. On continue notre ascension passant par des pics de glace incroyable mais arrivé à 5000M, la neige continuant à tomber et le vent toujours aussi fort, nous avons dû faire demi tour. Nous étions à 6h au refuge, très déçu. Mais moi si heureuse de ce que j’avais réussi à grimper dans ses conditions là. Je n’ai qu’une envie recommencer.
Ensuite j’ai quitté le groupe pour continuer la fin de mon voyage seule, j’ai eu un chauffeur incroyable pour les 4 derniers jours. Grâce à lui , tout les soucis rencontrés pendant le trek se sont envolés. J’ai visité les fameuses plantations de roses. J’ai vu des paysages merveilleux. J’ai rencontré des équatoriens au très grand coeur, et croisé des enfants adorables. J’ai partagé des dîners succulents dans des haciendas toutes aussi belles et confortables. Bref une fin de trek magnifique!!! Je n’ai qu’une envie y retourner tant ce pays est exceptionnel.
Je termine mon voyage avec un groupe de français rencontré à la posada. On rigole bien et on se retrouve à l’aéroport pour des dernières blagues et fous rires.
Le logement
Au départ comme lors de mes nuits de récupérations, je découvre des hôtels, des haciendas et des posadas de très bonne qualité à l’exception du matériel de campement pas du tout de qualité (je n’ai jamais connu un tel laisser aller de la part d’une agence locale).
Le refuge de Hermana Carrel ou celui du Cotopaxi sont de très bonne qualité pour une telle attitude. Je suis surprise du confort même.
La nourriture
Des fruit locaux absolument délicieux, des empanadas de la meilleure qualité à la moins bonne… et des piques niques locaux délicieux et découverte des spécialités enfin de séjour tellement bonnes.
La météo
Le mois de novembre pour les ascensions en Equateur est une excellente période. Malheureusement il pleut de temps en temps ou même il neige. Mais la majeure partie du séjour le temps est agréable en fonction des altitudes évidemment.
Le groupe
4 hommes 1 guide, 3 français de 30 à 55 ans. Et exceptionnellement avec avec une grande chance, Benjamin un des 3 français, un super randonneur et sportif, qui travaille chez Atalante. Mais surtout Frank: un français très galant, très sportif, avec une belle âme et conscience. Il a toujours le sourire et positif (très souvent). Je passe de super moments avec tous ses hommes. Ils ne m’ont fait aucun cadeau mais çà fait partie du jeu de ce genre de voyage.
Le niveau de difficulté
Très sportif mais tellement de satisfaction et fierté personnels
Le guide
Wellington, un vrai montagnard de 63 ans, de grande qualité, je me suis sentie toujours en sécurité. Il a juste eu une attitude assez voire très égoïste et avec de grandes difficultés à accepter qu’une femme puisse grimper aussi haut.
Adresses incontournables
TIGUA: Posada de Tigua – https://hacienda-posada-de-tigua-ec.book.direct/es-es
CHUGCHILAN: Auberge Mama Hilda – https://es-la.facebook.com/HosteriaMamaHilda/
QUITO: Hotel Fuente de Piedra – http://www.ecuahotel.com/es/hotel-fuente-de-piedra-i.html